Pendant 2 ans, des arrêts de bus éco-conçus seront testés sur la Métropole de Montpellier pour améliorer le confort des passagers en procurant une sensation de fraîcheur en période de fortes chaleurs.
Cette initiative innovante est le fruit de la collaboration entre Montpellier Méditerranée Métropole, la TaM et Lemon – le Laboratoire d’expérimentation des mobilités de Transdev. Une première en France.
Du 15 juin 2022 au 1er juillet 2022, une exposition sur le parvis de l’hôtel de ville est consacrée aux arrêts de bus expérimentaux Terra. Cette exposition réaffirme l’engagement de la Métropole de Montpellier Méditerranée à relever le défi du changement climatique.
Les arrêts de bus expérimentaux Terra visent à améliorer le confort des usagers, notamment en créant une sensation de fraîcheur, lors de temps d’attente en période de fortes chaleurs. Constitués de matériaux naturels et durables, ces arrêts de bus low-tech ne dépendent d’aucune énergie ou ressource rare (électricité, eau,…).
Des alternatives simples et durables aux technologies modernes qui montrent comment sobriété, matériaux locaux et créativité sont des leviers d’action efficaces face au réchauffement climatique.
Cette structure a la particularité d’être sans fixation béton dans le sol. Elle intègre une paroi froide et une cloison percée en céramique appelée moucharabieh qui offre une ventilation naturelle. Grâce à des toits en plastique recyclé et une végétation importante, l’arrêt autonome offre toujours une place à l’ombre.
Inspirée par l’architecture traditionnelle persane, cet arrêt reprend le principe des tours à vent dit Badgir. Dans la tour, l’air est chauffé au niveau des plaques noires, ce qui entraîne une aspiration d’air froid situé en bas de la tour. Le courant d’air se ressent lorsque le dos, la nuque ou la tête sont proches des trous situés au-dessus de l’assise.
Cette structure additionnelle repose sur ce qui est déjà là, à savoir un poteau de bus traditionnel. Cet arrêt de bus Terra offre la possibilité de s'asseoir sur une assise en terre avec un dossier rafraîchi. La structure en bois qui relie le poteau de bus permet de faire pousser de la végétation horizontalement et verticalement.
En sélectionnant des plantes adaptées au climat montpelliérain (grimpantes, à fort pouvoir couvrant et nécessitant peu d’eau), la végétalisation permet la création de véritables canopées urbaines et ombragées. Par le mécanisme d’évapotranspiration, les plantes rejettent de l’eau dans l’air, favorisant ainsi son refroidissement, et augmentent ainsi la sensation de fraîcheur.
Des tests chiffrés sont menés pour calculer les échanges d’air et les variations de température et d’hydrométrie. Pour cela, différents capteurs sont placés à des endroits stratégiques : parois froides, trémies, etc.
Les voyageurs seront invités à exprimer leur ressenti de l’arrêt, la manière dont ils le perçoivent en termes de design, d’utilisation et d’apport de fraicheur.
Aujourd’hui, le transport représente 40% des émissions de gaz à effet de serre (CO2) de la Métropole de Montpellier.
Arbres plantés sur le tracé
45minutes pour relier le Nord à l'Ouest
Pendant 2 ans, des prototypes d’arrêts de bus Terra seront testés à différents endroits de la Métropole afin de mesurer et affiner les solutions.
L’expérimentation commence dès le 15 juin lors de l’exposition sur le parvis de l’hôtel de ville de Montpellier, puis à la mi-juillet 2 arrêts de bus Terra seront testés sur 2 sites à Montpellier, au parc Eurêka et sur le pont Juvénal. Durant tout l’été, vous aurez l’occasion de les tester et de donner votre avis.
